Le Chemin de Régordane « express » du Puy à Alès

Une journée libre à la découverte de la ville du Puy-en-Velay.
La ville semble posée dans un écrin de verdure, entourée de collines douces, mais hérissée de ces colonnes de lave figées, témoins d’un ancien volcanisme.
En pénétrant dans les ruelles pavées, l’ambiance change : les maisons médiévales aux façades colorées se serrent les unes contre les autres, et les venelles étroites grimpent, sinueuses, vers la cathédrale. On sent la pierre basaltique sous ses doigts, rugueuse et sombre, contrastant avec les tuiles rouges qui accrochent la lumière.
Au cœur de la ville, la cathédrale Notre-Dame du Puy, classée à l’UNESCO, déploie sa façade romane rayée de noir et de blanc. En y entrant, la fraîcheur minérale enveloppe le marcheur ; l’odeur de cire et d’encens flotte dans l’air. Les marches anciennes, usées par des milliers de pèlerins, semblent vibrer d’histoires. Mais c’est en levant les yeux qu’on découvre la magie du lieu : la statue monumentale de Notre-Dame de France perchée sur le rocher Corneille, et surtout la chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe, posée comme par miracle au sommet d’une aiguille volcanique. Monter ses 268 marches, c’est sentir ses pas s’élever au rythme du paysage, jusqu’à embrasser du regard toute la vallée du Puy, avec ses toits rouges éclatants et ses horizons bleutés. Et quand le soir tombe, la ville se teinte d’or et de cuivre. Les pierres noires se réchauffent, les ruelles s’animent doucement, et l’on sent ce mélange unique de ville spirituelle et vivante, entre lieu de pèlerinage, cité médiévale et carrefour naturel au cœur de l’Auvergne.

A découvrir :
> La Cathédrale et son Cloître
> Statue Notre-Dame de France
> Le rochet et la Chapelle Saint-Michel
> Les ruelles de la haute ville
> L’Hôtel-Dieu et ses expositions
> La Forteresse de Polignac
> Pass monuments en vente auprès à l’Office de Tourisme ou aux caisses des monuments.
> Centre d’enseignement de la dentelle au fuseau
> Le jardin Henry Vinay (Parc du Fer à cheval)
> Le musée Crozatier

C'est parti pour votre voyage à pied sur la trace des muletiers et des drailles cévenoles du GR700. À mesure que vous vous éloignez de la cité, les toits rouges s’effacent derrière toi et le chemin s’ouvre sur les plateaux volcaniques du Velay. La lumière devient plus vaste, le ciel plus grand. Devant vous s’élèvent les sucs, ces montagnes en forme de cônes arrondis, vestiges de volcans éteints, qui donnent au paysage des allures de géants endormis.
Le chemin monte doucement, bordé de murs de basalte noirs et de prairies où tintent les sonnailles des troupeaux. Vous croiserez des villages aux maisons sombres, bâties dans la même pierre volcanique que la terre, comme si elles étaient nées du sol lui-même.
Peu à peu, le silence s’installe, ponctué seulement par le cri d’un rapace qui plane au-dessus des champs. Sur les hauteurs, la vue s’élargit : l’horizon s’étire vers les Cévennes lointaines, tandis qu’à l’arrière, la silhouette de la Vierge du Puy veille encore, minuscule mais toujours visible.
En approchant de Costaros, le paysage devient plus ouvert. Le vent s’y fait plus présent, glissant sur les plateaux. Les champs se déploient à perte de vue, parsemés de touches dorées ou vert tendre selon la saison.
À l’arrivée à votre étape, une sensation domine : celle d’avoir quitté la ville et d’être désormais plongé dans la grande respiration des espaces ouverts, au seuil des terres cévenoles.

A découvrir :
> La vue sur l'agglomération du Puy et de ses environs
> Paysages des Gorges de la Loire sauvage
> La traversée du plateau volcanique du Devès

Photo : OT Le Puy©FLOÉ

En quelques enjambées, vous atteignez Costaros. Le matin à Costaros s’éveille dans un souffle frais. Les champs s’étendent, vastes et légèrement vallonnés, où l’humidité de la nuit s’élève en nappes de brume fine. Le pas résonne sur les chemins de terre volcanique. Autour, les prairies ondulent doucement sous le vent, ponctuées de murets de pierre noire qui découpent le paysage en damiers anciens. En avançant, le chemin glisse vers les hauts plateaux du Velay, où la ligne de l’horizon paraît infinie. On y respire un air pur, vif, qui pique légèrement les poumons et qui semble gonfler le corps d’énergie. Puis viennent les forêts de résineux. L’ombre y est profonde, presque mystérieuse. Le sol est tapissé d’aiguilles, souple et odorant. Lorsque le chemin ressort des bois, la lumière jaillit à nouveau : le plateau s’ouvre sur des landes herbeuses, balayées par le vent. Le ciel y semble immense, avec ses nuages filant rapidement. C’est une marche qui donne le sentiment d’être minuscule mais libre, porté par cette immensité.
Enfin, au détour d’une descente douce, apparaît Pradelles, classé parmi les “Plus Beaux Villages de France”. Ses toits de lauze et ses ruelles pavées surgissent comme une promesse de chaleur humaine après les grands espaces. La lumière du soir se dépose sur les pierres et donne à ce village d’altitude une douceur inattendue. C’est une halte qui sent la convivialité, où l’on savoure d’autant plus la chaleur après la rudesse du vent des plateaux.

A découvrir :
> Le Maar du Péchay

• Landos
> Le lavoir et sa fontaine
> Église St Félix
> Le Marais de Ribains

• Pradelles
> Visite du village
> Vélorail
> Église néo-gothique
> La vue sur le Gévaudan

Le départ de Pradelles se fait dans la fraîcheur du matin. Les ruelles pavées encore silencieuses résonnent légèrement sous les pas, et déjà, au sortir du village, l’air vif des hauts plateaux saisit les poumons. On quitte les maisons de pierre sombre pour retrouver les étendues d’altitude, nues et balayées par le vent. Puis le chemin descend en douceur vers les vallées, et la lumière change. Le lac de Naussac apparaît parfois au détour d’un relief : une nappe d’eau étincelante, vaste et paisible, qui reflète le ciel et attire les oiseaux migrateurs. Le vent y souffle plus librement, apportant une sensation de fraîcheur et d’espace.
En se rapprochant de Langogne, l’ambiance devient plus animée : écoutez le grondement lointain de l’Allier, les rumeurs d’une petite ville, les odeurs de pain chaud qui flottent des boulangeries. Mais bientôt, en reprenant le fil du chemin, le silence revient, et l’on plonge de nouveau dans la campagne. La marche se poursuit à travers des forêts de pins et de hêtres. L’ombre s’y épaissit, l’air se charge d’humidité, et chaque respiration sent la résine, la mousse, la terre sombre. Luc, petit village blotti autour des vestiges de son château médiéval apparait enfin. Les vieilles pierres surgissent au-dessus de l’Allier comme un promontoire de mémoire. En arrivant, on ressent à la fois le poids de l’histoire et la quiétude de ce lieu simple, entouré de forêts et de montagnes basses. Le soir venu, l’air se rafraîchit vivement, et le calme de la vallée enveloppe le marcheur comme une parenthèse hors du temps.
Nota : vous séjournerez à Luc ou à Cheylard l'Évêque selon les possibilités.

A découvrir :
• Langogne
> Lac de Naussac – Activités nautiques et baignade
> La filature Calquières
> Musée d’Art Sacré

• Saint-Flour-de-Mercoire
> La forêt dense
la petite église
> Le ron de la Baoune - un chaos de blocs granitiques
> Le sapin Stevenson
> La stèle Pascalou Stevenson

• Cheylard-l'Evèque
> Notre Dame de toutes les graces sur les hauteurs

• Luc
> Les vestiges du château
> Les premiers remous de l'Allier

Selon votre point de départ, vous remontez dans la magnifique forêt de la Gardille avant de rejoindre Espradels... puis Luc et les vestiges de son château.
Le départ de Luc s’effectue dans la fraîcheur de la vallée de l’Allier. Au matin, une brume légère s’élève de la rivière, qui murmure en contrebas. Les ruines du vieux château dominent encore la scène, comme un rappel des siècles passés. Le pas s’engage sur le sentier, et très vite, le paysage s’ouvre en collines boisées.
Le chemin s’élève doucement : les forêts de pins et de hêtres se referment autour du marcheur. L’air devient humide, riche en senteurs de résine, de mousse et de champignons.
Sur les hauteurs du col d'Esperlouze, le silence est profond, seulement ponctué par le chant clair d’un merle ou le cri d’un rapace tournoyant dans le ciel au-dessus des clairières.
En avançant, le paysage devient plus cévenol : les pentes se creusent, les vallées s’enfoncent, et les terrasses de pierres sèches apparaissent, vestiges du travail patient des anciens. Des senteurs méditerranéennes commencent à se mêler au parfum des forêts : thym sauvage, genêt, immortelle.
Enfin, après une longue descente rythmée par le chant de l’eau des ruisseaux, La Bastide-Puylaurent apparaît, blottie dans un écrin de collines. Le village se découvre doucement : maisons de granit, toits sombres, atmosphère simple et accueillante.
Quand la lumière du soir tombe, les montagnes environnantes se teintent de violet, et l’air vif rappelle qu’ici commence une autre respiration du chemin : plus sauvage, plus méditerranéenne, tournée vers le Sud.

A découvrir :
• Luc
> Les vestiges du château
> Les premiers remous de l'Allier

Vous quittez La Bastide-Puylaurent pour rejoindre le col du Thort.
Dès les premiers pas, le chemin s’élève dans une forêt dense et profonde. Plus loin, l’ombre s’ouvre et laisse apparaître de vastes clairières lumineuses. Le vent y souffle plus librement, caressant les herbes hautes qui ondulent en vagues vertes. Le contraste entre la fraîcheur sombre des bois et la chaleur vibrante des ouvertures est saisissant.
Le sentier bascule ensuite vers des pentes rocheuses, gorges encaissées, châtaigneraies aux troncs noueux. L’air change de texture : plus chaud, plus sec, chargé des senteurs du thym, du genêt et des pierres chauffées par le soleil. Le chant des cigales, en été, s’ajoute au décor sonore.
En approchant de Villefort, le paysage s’anime d’eau et de lumière. Le lac de Villefort surgit, large miroir scintillant entouré de collines verdoyantes. Vous longez ses rives en entendant le clapotis des vagues poussées par le vent avant de découvrir la silhouette du bourg de Villefort, serré autour de son église. Les ruelles pavées invitent au repos. À l’arrivée, une impression forte domine : celle d’avoir franchi une frontière, quitté les grands plateaux du Velay et du Gévaudan pour entrer vraiment dans les Cévennes, terres de lumière, de contrastes et de mémoire.

A découvrir :
> Les ornières sculptées dans la roche
> La Table de Gargantua (Dolmen)

• Prévenchères
> Manoir de Vauvineux
> Notre-Dame de l'Assomption
> Le chêne de 500 ans

• La Garde-Guérin
> Sa position dominante au-dessus des gorges du Chassezac
> La tour et la chapelle du château

• Villefort
> La chapelle Saint-Loup et la vue sur le lac
> Les maisons anciennes
> Le lac (balade et baignade)
> Le palais du Thort ( Dolmen couché)
> Les ornières sculptées dans la roche

Au départ de Villefort, l’air du matin est encore chargé de fraîcheur, adouci par la présence du lac tout proche. Le chemin quitte doucement la vallée, et déjà, les reliefs cévenols se dessinent plus nettement : pentes abruptes, forêts serrées et chaos rocheux.
Très vite, le sentier grimpe vers les gorges du Chassezac. Le sol devient rocailleux. L’air, plus sec, se charge de senteurs puissantes : thym sauvage, lavande, genêt en fleurs. Le vent s’engouffre dans les falaises et porte l’écho du torrent qui gronde au fond de la vallée.
En avançant, vous rencontrez les châtaigneraies cévenoles. Des mas isolés, construits en schiste sombre, rappellent la présence ancienne et discrète des habitants de ces montagnes.
Plus bas, les vallées s’ouvrent et l’air devient plus chaud, presque brûlant en été. Les sons changent : le bourdonnement des insectes, le chant strident des cigales, le clapotis d’un ruisseau qui dévale les pierres. Enfin, apparaît Chamborigaud, dominé par son impressionnant viaduc ferroviaire en courbe, ouvrage d’art du XIXᵉ siècle. Ses arches immenses découpent le ciel, contraste saisissant entre la main de l’homme et la rudesse de la nature environnante. Le village, blotti en contrebas, offre une halte vivante, baignée de lumière et d’odeurs de pierre chaude.

A découvrir :
• Saint-André de Capcèze
> L'église

• Génolhac
> Au pied du Mont-Lozère
> Belle cité médiévale
> Le Pont de Rastel

• Chamborigaud
> Plan d'eau du Luech
> Le viaduc de la ligne des Cévennes
> Les maisons anciennes
> Le lac (balade et baignade)

L'itinéraire vous conduira à Portes où vous pourrez admirer l'incroyable château de Portes, le vaisseau des Cévennes. Très vite, la marche s’imprègne de la chaleur méditerranéenne. Les forêts de châtaigniers s’effacent peu à peu, laissant place aux pentes couvertes de pins, de chênes verts et de chênes-lièges. Le sol devient pierreux, sec, parfois rougeâtre. Sous les pas, les cailloux roulent et crissent. L’air est saturé de senteurs puissantes : résine chauffée, herbes aromatiques, thym, romarin, immortelle des garrigues.
Le chemin traverse des vallons où bruissent encore des ruisseaux, mais leur eau se fait rare à mesure que l’on avance vers la plaine. Le soleil prend toute sa force, écrasant les reliefs de sa lumière blanche. Les cigales s’installent en chœur, leur chant vibrant occupant chaque silence.
À mesure que l’on descend, le paysage s’ouvre : les Cévennes s’effacent derrière soi, et déjà, les collines s’adoucissent pour annoncer la plaine du Gard. Les villages rencontrés portent la marque méridionale : maisons claires aux toits de tuiles rondes, ruelles étroites où flotte parfois une odeur de pain chaud ou de fruits mûrs.
Enfin, après cette longue descente, apparaît Alès, blottie dans sa cuvette ensoleillée. L’air y est plus chaud, plus dense, chargé de bruits et de vie : rumeurs de la ville, odeur de poussière et de pierre chaude, contraste saisissant après tant de jours de silence et de nature.
À l’arrivée, un sentiment d’accomplissement : celui d’avoir traversé, à pied, tout un monde – des volcans du Velay aux garrigues du Gard. Votre chemin de Régordane se termine ici, mais l’esprit du voyage reste : celui d’une lente plongée du Nord au Sud, de la fraîcheur des plateaux à la lumière éclatante du Sud de la France

A découvrir :
• Portes
> Le Château
> Les puits miniers
> le paysage

• Pradel
> Le Château
> Notre-Dame de Laval

• Le Mas de Dieu
> Façades et l'Eglise romane

• Saint-Martin de Valgagues
> Son passé minier
• Le Mas de Dieu
> église du XI - XIIème siècle
Photo : Alès - ©Direction de la communication ville Alès - R. Capelle

Rdv à 7h30 devant la gare où un minibus vous conduira jusqu'au Puy-en-Velay (Arrivée prévue à 12h30 selon conditions routières). Vous pouvez également prendre le train en gare d'Alès.